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Mylène Crête, T.M. : Transmettre la passion des technologistes médicaux, un texto à la fois

09 décembre 2025

Aujourd’hui, nous vous présentons Mylène Crête, technologiste médicale et assistante-cheffe de laboratoire à l’Hôpital de La Sarre.

Mylène Crête, T.M. :  Transmettre la passion des technologistes médicaux, un texto à la fois

En plus de son rôle essentiel au quotidien, Mylène s’implique bénévolement pour faire rayonner sa profession — une mission qui lui tient profondément à cœur.

Sur la plateforme Academos, elle agit comme mentore depuis un moment et a déjà accompagné plus de 50 jeunes, échangeant plus d’une centaine de messages pour répondre à toutes leurs questions, apaiser leurs doutes et leur faire découvrir une profession qui demeure largement méconnue du grand public, malgré son importance centrale dans le parcours diagnostic. Son parcours, marqué par un retour aux études, un désir d’aider et une grande générosité, fait d’elle une référence inspirante pour la relève en laboratoire biomédical.

Elle nous parle de ce qui l’a motivée à devenir mentore, de ses échanges avec les jeunes, et de ce qu’elle souhaite le plus leur transmettre à propos de la profession de technologiste médical. Une conversation authentique, ancrée dans la passion et la volonté de faire une différence.

 


Qu’est-ce qui t’a motivée à devenir mentore sur la plateforme Academos ?

J’ai décidé de m’impliquer en tant que mentore à cause de la pénurie de technologistes médicaux. Notre profession est méconnue et je crois que c’est important de s’impliquer dans une tentative de recrutement. J’ai le sentiment que cette approche peut fonctionner.

Personnellement, j’aurais beaucoup apprécié avoir accès à une telle plateforme pour m’aider à faire un choix de carrière. Mon premier choix s’était arrêté sur secrétaire. Pas nécessairement parce que j’avais envie de faire ça. Juste parce que je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire et qu’il fallait bien faire un choix. Lorsque j’ai fait mon retour aux études, huit ans plus tard, je savais davantage ce que je voulais faire, mais j’avais beaucoup de questions t sans personne à qui les poser.  J’ai d’abord opté pour thanatologue, mais j’ai vite fini par m’inscrire au cours de Technologie d’analyses biomédicales.  J’ai dû faire beaucoup de recherches pour trouver les réponses à mes questions.  Je ne savais même pas que ce cours existait et n’avais jamais entendu parler de la profession de technologiste médical. J’aurais vraiment apprécié avoir quelqu’un avec qui en discuter à l’époque.

 

Comment se déroulent généralement tes échanges avec les jeunes ? Quelles sont leurs questions, leurs réactions, leurs curiosités ?

On me demande très souvent de décrire une journée type dans un laboratoire. En plus de donner une description générale de chaque département, je recommande souvent aux jeunes de contacter un laboratoire près de chez eux pour demander la possibilité de faire un stage d’observation. Il n’y a rien de mieux que de voir de ses propres yeux et de pouvoir rencontrer et discuter avec les technologistes médicaux et autres professionnels en place. Les gens dans les laboratoires sont généralement très ouverts à recevoir de possibles futurs technologistes médicaux.

On me questionne aussi sur le salaire, le taux de placement et les horaires. Ils sont souvent surpris d’apprendre que les laboratoires sont ouverts 24/7 et qu’ils risquent de commencer par travailler de nuit.

 

Qu’aimerais-tu le plus leur faire découvrir à propos de la profession de technologiste médical ?

Même si c’est une profession qui peut sembler à premier abord routinière, elle ne l’est pas. Chaque jour est différent et c’est très gratifiant de savoir que les résultats des analyses que nous réalisons aident les médecins à poser un diagnostic. De savoir que nous contribuons à sauver des vies, en identifiant une bactérie, en détectant des cellules malades ou en croisant du sang compatible pour un patient, c’est très valorisant. C’est une belle profession très intéressante, dans laquelle tu peux travailler, et ce, dans plusieurs départements très différents les uns des autres.  Il y en a vraiment pour tous les goûts.

 

Quelle a été ta plus belle expérience ou ton moment le plus marquant comme mentore ?

Ce que je préfère c’est quand je me reconnais à travers la personne. Quand c’est un retour aux études, par exemple, je sais ce qui l’attend et les difficultés qu’elle va rencontrer. J’aime aussi beaucoup quand un jeune me parle de mon profil et que c’est lui qui se reconnaît dans mon cheminement et mes expériences.

 

Que ressens-tu quand tu penses au fait d’avoir échangé avec plus d’une cinquantaine de jeunes au sujet de ta profession ?

Je me répète, mais en contexte de forte pénurie de main-d’œuvre, mon objectif premier est vraiment de faire connaître cette belle profession de technologiste médical. Je suis fière de mon parcours et j’espère avoir réussi à inspirer quelques futurs T.M. — ou du moins avoir aidé certains jeunes à y voir plus clair parmi tous les choix qui s’offrent à eux.

J’ai bien l’intention de poursuivre mon mentorat avec Academos. Merci pour cette belle opportunité.